bronze à cire perdue
Fonte Fusion n° 3/8
49 x 27 x 17 cm
Dans le théâtre des sculptures de Lisbeth Delisle, appuyée contre la corolle de sa tige, La Petite Flore, femme fleur mystérieuse et mélancolique apprivoise le regard petit-à-petit.
Une sculpture de bronze douce, tendre, presque discrète, si elle ne dégageait pas un souffle vibrant de poésie et d’humanité. En la contemplant longuement, l’imaginaire se réveille. Qui est-elle donc : une divinité païenne oubliée ? Un elfe échappé de la longue tradition celtique ? Une fée ou un autre personnage merveilleux ? Les appellations et les références livresques s’accumulent. Mais nul besoin de les trier, de les ordonner. La Petite Flore est chacun d’eux, une figure universelle et sans visage, un écho de la Nature. Un écho du clapotis rythmé de l’eau, du craquement sec des branches et de la ritournelle du velours de l’herbe. Derrière ces bruits du végétal, l’oreille perçoit aussi les bribes du murmure de la Petite Flore: son histoire, son mystère et ses secrets. Des mots et des sons qui tissent un chant, une mélopée : l’essence même de la poésie faite matière.
Anne-Laure CHANEY