LA GRANDE SCULPTRICE FRANÇAISE REVIENT À LA RENTRÉE AVEC UNE GRANDE EXPOSITION PARISIENNE, par Ludovic DUHAMEL, Miroir de l’Art n° 126.
Il y a la sculpture qui se donne d’emblée, sans trop se faire prier. Je m’en méfie toujours. Et Puis, il y a celle qui nécessite qu’on la regarde un moment, qu’on la considère sous des angles différents avant que ne se révèle pleinement sa vibration intime. Ce n’est pas là un handicap. Simplement avant d’être acceptée par l’esprit du regardeur, d’être appréciée à sa juste valeur, la sculpture induit qu’on l’observe sous toutes les coutures, qu’on en ressente peu à peu la nature profonde. C’est-le cas, je le crois, de la sculpture de Lisbeth DELISLE. Elle en commet pas la maladresse de tout dire en un clin d’oeil et dissimule aux gens pressés et autres zappeurs la majeure partie de ses charmes.
Il faut prendre son temps devant cette sculpture atypique, cette sculpture à l’écriture bien particulière, reconnaissable entre mille. Ne pas brusquer les étapes, tourner autour, à pas lents. Et laisser l’image opérer. Que voit-on alors émerger du bronze, ou du carton (puis qu’à l’instar de Riba, mais dans une veine figurative), Lisbeth Delisle ne dédaigne pas de s’accoquiner avec cet étrange matériau ?